jeudi 17 juin 2010

LITTLE ODESSA

Joshua Shapira est un tueur à gages. Il exécute son boulot sans états d'âme. Jusqu'au jour où son commanditaire exige un contrat à Brighton Beach, quartier des juifs russes appelé Little Odessa, où Joshua a passé son enfance.
Manque de chance, Josh y est indésirable depuis qu'il a assissiné le fils du parrain du quartier... Tout en essayant de ne pas se faire remarquer, il va donc reprendre contact avec sa famille : son père qui l'a renié, sa mère mourrante et surtout, son jeune frère Reuben avec lequel il va tenter de renouer contact.

Fiche technique

Titre : Little Odessa
Titre original : Little Odessa
Réalisation : James Gray
Scénario : James Gray
Société de production : New Line Cinema
Musique : Dana Sano
Pays d'origine : États-Unis
Genre : Drame, policier
Durée : 98 minutes
Date de sortie : France (Deauville) : septembre 1994, États-Unis : 19 mai 1995.
Interdit en salles aux moins de 12 ans

Distribution
Tim Roth (VF : Philippe Vincent) : Joshua Shapira
Edward Furlong : Reuben Shapira
Moira Kelly : Alla Shustervich
Vanessa Redgrave : Irina Shapira
Paul Guilfoyle : Boris Volkoff
Natalya Andrejchenko : Natasha
Maximilian Schell : Arkady Shapira
David Vadim : Sasha
Mina Bern : Grandma Tsilya
Boris McGiver : Ivan
Mohammed Ghaffari : Pahlevi
Michael Khmurov : Yuri
Dmitry Preyers : Victor

La bande-annonce

Critique perso

James Gray fait partie de ces réalisateurs intouchables, acclamés par le milieu et le public et que "si tu le critiques, ben t'es qu'un gros naze ignare".
Je le clame donc haut et fort, je l'avoue, je me confesse : je suis une grosse naze ignare ! Et oui, je n'aime pas du tout les films de James Gray, je les trouve froids et ennuyeux, ils m'endorment et me dépriment.
Ce premier film n'échappe pas à cet avis, si peu conventionnel soit-il, et je vais donc m'attarder quelque peu sur les éléments du film qui ne m'ont pas du tout plu, avant de m'intéresser aux quelques petites choses que j'ai trouvé intéressantes (et oui, il y en a quand même...)
Première déception après lecture du pitch : on s'attend à un film sur la mafia russe, à de bonnes petites fusillades et autres règlements de compte entre sales mafieux, résultat, on se retrouve face à une espèce de drame familial extrêmement pesant et, je dois l'avouer, pas très intéressant.
Entre le mutisme du jeune dernier, la froideur du grand frère exilé, le père qui croit qu'élever ses enfants, c'est leur foutre de grands coups de ceinture sur la tronche et la maman mourrante, on se dit que si on avait voulu déprimer on s'y serait pas mieux prit qu'en regardant ce film ! Le cinéma n'est pas là que pour nous faire rigoler me direz-vous, et je suis bien d'accord là-dessus, sauf que là l'ennui l'emporte sur l'intérêt qu'aurait pu susciter ce film si les personnages étaient moins glacials.
En effet, je n'ai trouvé aucun personnage attachant là-dedans, sauf peut-être celui de Reuben, interprêté par Edward Furlong, un peu sympathique, un peu pathétique et qui nous arrache même une petite larme lorsqu'il meurt à la fin... Joshua, par contre, malgré quelques tentatives pour nous attendrir, notamment lorsqu'il drague maladroitement Ella ou lorsqu'il fait des calins à sa môman, reste un personnage beaucoup trop distant et monolithique pour attirer notre attention... Idem pour les personnages secondaires : entre la petite-copine impassible et insensible, l'ancien pote roublard et arnaqueur, le père fouetteur et adultère, on se demande vraiment qui apprécier dans ce bourbier...
Pour terminer, bien peu de suspense dans cette histoire, sauf pour se demander quand ça va enfin se terminer ! Il n'y a vraiment qu'un mot qui me vient à l'esprit quand j'évoque ce film et c'est : "ennui". ;)
Quelques bonne choses sont à relever cependant, comme l'interprêtation des acteurs, qui font vraiment bien leur job (bon, en même temps, ça doit pas être trop dur d'incarner un personnage inexpressif du début à la fin...) et une vraie envie de retranscrire quelque chose de réaliste (dommage que ce soit si chiant au finish).

Focus - Edward Furlong

Edward Furlong commence très fort en 1991 avec un rôle en or : celui de John Connor dans Terminator 2. Le film, véritable pièce de musée, rentre directement au panthéon des films cultes avec pour star à l’affiche Arnold Schwarzenegger.
Furlong, qui comme tout jeune acteur se retrouve propulsé en tête du box-office et des magazines people, pète un fusible.
Il joue quand même avec le vent en poupe dans Simetierre 2 et Little Odessa en 1992 et 1994, histoire de prouver qu’il est dans le coup…
Puis, c’est le grand virage et la sortie de route. Furlong commence à se droguer, à boire. Il ne fait parler de lui que par ses frasques avant de se faire oublier.
Mais certains ne l’oublient pas : Edward devient Pecker en 1998 grâce à John Waters et enchaîne avec le drame American History X aux côtés de Stacy Keach et Edward Norton. Le film fait succès et Edward remonte la pente douloureusement mais sûrement.
En 2000, Edward touche au cinéma indépendant en plein dans la cible ! Il partage l’affiche de Animal Factory avec Willem Dafoe puis s’éclipse encore et ne tourne que dans des petits films aussi minimes que quasi inexistants.
En 2004, Furlong perd la boule et s’attaque à l’opus 4 de The Crow intitulé The Crow Wicked Prayer… le film ne sortira jamais en salles et se retrouve sacré plus grande escroquerie et tuerie de culte après deux suites déjà bien râtées au chef d'oeuvre avec Brandon Lee. Après avoir tâté plusieurs fois le terrain, Edward continue dans les petites productions et s’invite même en 2006 dans la saison 3 des Experts : Manhattan histoire de tenter un nouvel espace d’expression.

Ouvrez l'oeil... Moira Kelly

James Gray a choisi son actrice principale Moira Kelly après l'avoir remarquée dans le long métrage de David Lynch, Twin Peaks : Fire walk with me que le cinéaste cite comme un de ses films préférés.
Pour info, on a aussi pu l'apercevoir dans Billy Bathgate, Chaplin, Le feu sur la glace...
Ces dernières années, elle semble s'orienter davantage vers les séries télévisées avec des rôles dans Les Frères Scott, Heroes, New York District, ou encore A la Maison Blanche...

Dossier - Le film noir...

"Little Odessa" est un premier film ! Et oui, il a été tourné en à peine trois petites semaines, sans budget ou presque. Il a entièrement été écrit et réalisé par James Gray, alors tout jeune étudiant en cinéma (il était seulement âgé de 24 ans au moment du tournage), Cependant, Gray a su d'entrée imposé sa griffe et se poser comme l'un des maîtres du film noir. Petite restrospective sur un genre bien particulier...

Le film noir est plus un courant qu'un genre cinématographique apparu aux États-Unis et fortement inspiré des nouvelles de détective de Dashiell Hammett ou Raymond Chandler. Il se développe cependant surtout à partir de 1944.
Bien qu'il s'agisse d'un genre typiquement américain, le terme film noir est né sous la plume d'un critique de films français, Nino Frank, par assimilation à la Série Noire, une collection de romans de détectives. Le film noir met généralement en scène un personnage emprisonné dans des situations qui ne sont pas de son fait et acculé à des décisions désespérées. Le meurtre ou le crime, l'infidélité, la trahison, la jalousie et le fatalisme sont des thèmes privilégiés.
Le Faucon maltais (photo) (1941) est souvent considéré comme le premier film du genre, mais d'autres le font remonter jusqu'au film Les Nuits de Chicago (1927, Josef von Sternberg).
Le film noir est pessimiste par essence. L'archétype du protagoniste du film noir est un détective privé de second ordre, cynique et blasé, embauché pour une enquête dont les véritables implications lui sont cachées par son commanditaire. Son enquête l'amène le plus souvent à rencontrer une femme fatale qui le manipule par avidité causant leur perte.
La Soif du mal (Touch of Evil), tourné en 1958 par Orson Welles est généralement considéré comme le dernier film noir classique. D'autres films reprenant les canons du film noir, tournés après cette date, sont généralement qualifiés de néo-noirs par les Anglo-Saxons. On compte environ 250 à 400 films qui répondent aux critères de définition du film noir tournés pendant cette période de dix-sept ans.

Caractéristiques formelles
Le film noir possède une véritable identité visuelle qui a été largement imitée par la suite. Les éclairages expressionnistes sont fortement contrastés, laissent de larges pans de l'écran dans l'obscurité. Le décor est souvent urbain, et les espaces sont alors restreints (pas d'échappée sur une place ou une grande avenue). La campagne ou la petite ville est idéalisée, représentant l'Amérique des origines. En ville, on retrouve souvent le trottoir humide, comme après une pluie, les scènes nocturnes y sont nombreuses.
Les films noirs mettent souvent en scène des personnages principaux complexes et ambigus, avec un passé souvent peu reluisant, et des second rôles riches et autonomes, en rupture avec les poncifs traditionnels. Dans les années 1950, c'est également l'occasion pour des artistes et techniciens qui ne peuvent plus exercer à cause de leur inclusion dans la liste noire d'Hollywood de continuer à exercer leur métier. Des techniques inhabituelles telles que la voix off ou la caméra subjective affirment le style noir dont l'influence commence progressivement à se faire sentir sur les grandes productions.

Influences
Le film noir apparaît dans la lignée des films de gangsters américains des années 1930 mais des apports stylistiques européens lui ont donné une identité visuelle propre. L'esthétique du film noir doit beaucoup à l'expressionnisme allemand et aux réalisateurs émigrés tels que Fritz Lang qui fuyaient la montée du nazisme. Ils apportèrent en particulier les techniques qu'ils avaient développées comme l'éclairage dramatique et la prise de vue subjective, psychologique. L'autre influence principale provient du néoréalisme italien. Après 1945, les films noirs adoptèrent un aspect néoréaliste, filmant dans des extérieurs urbains (plutôt qu'en studio). Une bonne illustration de cette évolution est Assurance sur la mort (Double Indemnity - 1944) qui est souvent considéré comme l'archétype du film noir.
Le film noir a eu à son tour une influence marquée sur d'autres genres, aussi bien d'un point de vue stylistique que narratif. Ainsi des films de science-fiction tels que Blade Runner (1982) ou Dark City (1998) répondent quasi-religieusement aux règles du genre noir, de même le film fantastique Angel Heart (1987). Ces dernières années, Hollywood a un regain d'intérêt pour ce genre, notamment à travers l'adaptation des romans de James Ellroy (L.A. Confidential, Le Dahlia noir) ou encore à travers Kiss Kiss Bang Bang et Collatéral. On peut voir également une forte influence dans des séries télévisées comme Les Experts.

Curiosité – Le quartier Little Odessa

Brighton Beach est un quartier sur la péninsule de Coney Island à la pointe sud du borough de Brooklyn dans la ville de New York. Il porte aussi le surnom de Little Odessa. De Manhattan, on y arrive après un voyage d'environ une heure par la ligne Q du métro.
Les habitants de ce quartier sont russophones et majoritairement de confession juive.

Au début du XXe siècle, des Juifs d'Odessa, devenus une très importante communauté, après avoir subi les pogroms russes et les persécutions nazies, émigrèrent en grand nombre et se fixèrent à New York. Ils y trouvèrent un havre d’attache du nom de Brighton Beach qu'ils surnommèrent « Little Odessa » du fait de la ressemblance entre les berges du fleuve Hudson (qui forme à cet endroit la Lower New York Bay) et les bords de la mer Noire.

Ainsi, cet endroit est devenu et deviendra le centre de l'immigration en provenance de l'Union soviétique. Dans les années 70, les habitants de l'ex-Union soviétique se rendaient à Vienne puis choisissaient entre Israël et les États-Unis. On commençait ainsi à y trouver une énorme population russophone.

Une autre vague migratoire correspond à la période de la Perestroïka. Parfois passant par Israël, ils fuyaient déjà les conditions de vie précaires et l'antisémitisme renaissant. Après la chute de l'ex-Union soviétique beaucoup de Russes fuirent un pays ravagé par la crise économique et la violence. Ainsi, depuis 1989, ce sont près de 600 000 Juifs russes qui quittèrent chaque année l'ex-Union soviétique pour gagner les États-Unis dans le cadre d'un programme d'immigration. En plus de ces vagues migratoires contrôlées beaucoup de Russes ont gagné clandestinement les États-Unis pour habiter principalement Little Odessa. Il y a aussi quelques autres quartiers russes à Brooklyn, plus spécialement Kings Highway et Sheepshead Bay.

Dans le cadre de ces migrations, nombre de membres du crime organisé se sont exilés pour gagner le nouveau continent, parfois en prenant comme certains autres migrants, une fausse identité juive. Lorsque la mafia russe débarqua en Amérique, elle apporta avec elle ses coutumes et fit de Brighton Beach son fief. Elle y règne en maître et se livre aux trafics les plus dangereux.

Le saviez-vous ? - Les histoires se déroulant entièrement ou en partie à Brighton Beach

Le quartier de Little Odessa se retrouve dans de nombreux autres films, romans, jeux ou séries télé... Citons ici les plus célèbres :
1 - Dans le film de Darren Aronofsky, "Requiem for a dream", sorti en 2000, Sara Goldfarb, la mère du héros (incarnée par Ellen Burstyn) vit dans un appartement sur Brighton Beach.
2 - Même chose dans "Lord of War", dans lequel le personnage principal, Yuri Orlov, joué par Nicolas Cage, vit à Brighton Beach.
3 - Deux autres films de James Gray se déroulent dans ce quartier : dans "La nuit nous appartient" (2007), le personnage de Bobby Green (Joaquin Phoenix) est le manager d'un nightclub sur Little Odessa.
4 - Même chose pour "Two Lovers", aussi avec Joaquin Phoenix ainsi que Gwyneth Paltrow, dont l'intrigue se déroule aussi dans le même quartier.
5 - Dans le roman de Robin Cook, "Vector" (2000), un biochimiste d'origine russe, Yuri Davydov, crée une arme biologique à base d'Anthrax dans la cave de sa maison de Brighton Beach.
6 - Dans le jeu vidéo XIII, le héros se réveille complètement amnésique dans le quartier de Brighton.
7 - Dans la série "The West Wing" (A la Maison Blanche), Toby Ziegler (Richard Schiff) est originaire de Brighton Beach.
...

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mardi 15 juin 2010

13 JEUX DE MORT

Rien ne va dans la vie de Pusit, jeune cadre thaïlandais : il vient de perdre sa petite-copine qui préfère le strass et les paillettes plutôt qu'un petit-copain tout ce qu'il y a de plus ordinaire, son collègue a les dents longues et lui pique ses contrats, sa mère ne se gène pas pour le ruiner à grand coup de chantage affectif et ses comptes bancaires sont tellement dans le rouge que les huissiers sont venus saisir sa voiture...
Bref, on comprend que lorsqu'une mystérieuse organisation lui propose de gagner 100 millions de bahts (2 millions d'euros), il saute sur l'occaz' ! Seulement, vous vous doutez bien que tout ceci n'est pas donné grâcieusement et Pusit, pour remporter la somme, devra accomplir 13 épreuves. Notre jeune héros va alors s'enfoncer dans une spirale infernale, avec des "missions" de plus en plus horribles, dans lesquelles il laissera bien plus que sa simple intégrité et son honneur...

Fiche technique

Film sorti en DVD le : 20 mai 2009
Réalisé par Chukiat Sakveerakul et Ma-Deaw Chukiatsakwirakul
Titre original : 13 Game Sayawng
Long-métrage thaïlandais
Genre : Epouvante-horreur / Thriller
Durée : 01 h 54 min
Année de production : 2006

Distribution
Krissada Terrence :
Pusit
Achita Wuthinounsurasit : Tawng
Sarunyu Wongkrachang : Surachai
Nattapong Arunnate : Mik
Alexander Rendel : Tay
Achita Sikamana : Tong
Penpak Sirikul : Maggie

La bande-annonce

Critique perso

J'ai assez bien aimé ce film, même si j'aurais quelques critiques à en faire...
Primo, j'ai trouvé que l'histoire était pas mal pompée sur "The Game" dans lequel Michael Douglas se faisait lui aussi mener par le bout du nez par une organisation secrète... J'avoue ne pas trop bien me souvenir de ce film (je me souviens simplement qu'il était loin d'être un chef d'oeuvre...) mais l'histoire est vraiment similaire...
Pour en revenir à l'histoire en elle-même, les missions se tiennent et on gravit les échelons de l'horreur avec un certain voyeurisme sadique... En effet, certaines épreuves sont vraiment dégueu, donc forcément intéressantes (o_Ô) : j'ai adoré celle où Pusit se voit contraint de manger du caca de chien au restau, par exemple (amis de la poésie, bonjour).
Par contre, d'autres sont un peu simplistes et sans réel intérêt pour l'histoire (exemple : celle où il doit manger une mouche). Un peu plus de recherche et d'imagination afin d'imbriquer et de relier les épreuves les unes aux autres auraient été les bienvenus... De plus, le titre est vraiment trompeur et nous fait croire que toutes les missions vont tourner autour de la mort alors que ce n'est pas du tout le cas...
Mais ces quelques petits détails ne gâchent pas, finalement, le plaisir que l'on a à voir lentement le piège se refermer sur Pusit : on regarde avec une certaine délectation son personnage bien sous tous rapports évoluer vers un être dangereux et sauvage prêt à tout pour en découdre et cerclé de toutes parts par les flics qui sont à ses trousses. Cela nous renvoie finalement à nos instincts les plus primaires et on se demande jusqu'où nous serions prêts à aller nous-mêmes pour notre propre profit personnel...
Quelques petits "détails" font cependant qu'ils reste un film moyen car ils viennent vraiment gâcher la donne. D'abord, un certain manque de rythme qui le rendent souvent assez ennuyeux, et surtout, la fin, assez incompréhensible, et qui gâche le film selon moi. Y apparaissent des personnages dont on se demande ce qu'ils viennent faire là-dedans, et l'explication du "jeu" n'a ni queue ni tête... Dommage, car il y avait vraiment de bonnes idées au départ.

Focus - Krissada Terrence

Ce nom et ce visage ne vous disent rien ? Logique, Krissada Terrence est un quasi-inconnu chez nous. Voici donc une mini-biographie pour vous mettre un peu à la page sur le charismatique acteur principal de "13 jeux de mort"...
Né en 1970, ce chanteur et comédien est né d'une mère thaïlandaise, chanteuse de jazz et héritière, et d'un père américain. Il a étudié l'anthropologie à l'Université de Boston avant de décrocher ses premiers rôles au cinéma.
Avant de percer, il a d'abord fait carrière dans la musique dans un groupe de pop thaïlandais : Pru, qu'il a formé en 2001 avec son frère aîné et dans lequel il est le chanteur principal.
En 2003, il tient son premier rôle au cinéma dans "The Adventure of Iron Pussy", parodie et hommage aux films d'action thaïlandais ainsi qu'aux comédies musicales des seventies.
Il a ensuite enchâiné dans la comédie musicale "Bangkok Loco", dans laquelle il jouait un musicien doué de pouvoirs mystiques.
C'est en 2006, qu'il reçoit un vrai succès d'estime, et quelques prix d'interprêtation, pour le thriller "13 jeux de mort" dans lequel il doit accomplir 13 épreuves dégradantes afin d'obtenir 100 millions de baht.

Ouvrez l'oeil... Une vision particulière de la société thaïlandaise

Le film critique beaucoup les dérives de la société thaïlandaise, qui oublie ses traditions et qui est de plus en plus gagnée par l'individualisme.
Ainsi, le collègue qui vole les clients de Pusit ne peut porter plainte au commissariat contre lui car il ne connaît même pas son nom alors qu'il travaille avec lui quotidiennement.
Dans l'une des épreuves, Pusit doit remonter le cadavre d'un vieillard qui est tombé dans un puits. Le fils du vieillard et ses petits enfants vivent à côté et ne se sont même pas rendus compte de l'absence du grand-père alors qu'il est tombé depuis 10 jours...
Nous rencontrons deux personnes âgées dans le film. Chacun vit en reclus, dans des vieilles maisons en piteux état. La génération actuelle, quant à elle, vit dans des maisons tout confort sans se préoccuper des anciens.
Les hommes se tirent dans les pattes pour piquer le travail des autres et les jeunes femmes sont montrées comme coquettes, limite vulgaires et futiles.
On peut d'ailleurs noter à ce sujet la différence physique entre les filles rencontrées dans le film et l'héroïne, seule personne à s'intéresser à Pusit et à vouloir l'aider. Ses cheveux sont courts, elle est travailleuse, elle est vêtue de manière stricte et ne parle pas de manière criarde.

Les films à épreuve

"13 jeux de mort" s'incrit dans une vague de films dont le thème est en vogue en ce moment : les films à épreuves.
En effet, il s'agit généralement d'histoires où les héros sont des gens ordinaires, comme vous et moi, qui n'ont rien demandé à personne, et qui vont pourtant devoir accomplir des missions ou gages pour sauver leur vie, se libérer, atteindre la salvation...
A noter que les épreuves sont souvent imposées par de mystérieux inconnus et que les personnages sont ainsi forcés d'opérer une réflexion sur leur vie, les valeurs et les objectifs qui les motivent dans leur quotidien.
Ces films sont d'ailleurs plus généralement prétextes à une réflexon sur le genre humain, et à une critique du matérialisme et de l'arrivisme. Ils nous montrent souvent jusqu'à quels extrêmes les gens sont prêts à aller pour survivre...
Cette vague de film a débuté avec "Cube", mais on peut citer d'autres films sur le même thème comme "Nine Dead" ou encore la saga "Saw"...
"13 jeux de mort" se distingue cependant un peu de ces exemples par l'utilisation de scènes en extérieur, qui ne sont généralement pas présentes dans les films du même thème.

Curiosité - Le nombre 13...

Le nombre 13 tient une grande part dans ce film... Faisons un petit état des lieux autour de ce nombre mystique...
Le nombre 13 est au centre de nombreuses superstitions. Le terme technique pour qualifier la peur du nombre 13 est triskaidékaphobie.
Les nombreuses incidences du nombre 13 dans divers domaines temporels, religieux, historiques ou mathématiques semblent expliquer le caractère mystérieux et les superstitions entourant ce nombre :
- Dans les religions chrétiennes, le chiffre 13 est devenu un symbole depuis la Sainte Cène où Jésus avait réuni les douze Apôtres autour de lui. La treizième personne, Judas, étant le traître qui conduira Jésus à la mort par crucifixion, le chiffre 13 fut associé aux malheurs et aux souffrances de Jésus.
- La phobie du numéro 13 pourrait provenir de l'Antiquité. Au IVe siècle av. J.-C., Philippe II de Macédoine, eut l'idée d'ajouter sa statue à celle des 12 Dieux. Malheureusement pour lui, il fut assassiné peu de temps après.
- Mem, la treizième lettre de l'alphabet hébreu, s'apparenterait à la mort.
- Il en va de même du tarot, où le treizième arcane représente un squelette en train de faucher.
- Dans la symbolique du tarot de Marseille, le 13 signifie chasser les anciens schémas pour repartir sur de nouvelles bases, ce qui peut être interprêté comme une renaissance.
- Les calendriers mayas et aztèques comportaient vingt mois à treize jours : ces sociétés ont disparu des suites de l'invasion espagnole du XVIe siècle.
- Le treize suit le nombre douze, symbolisant accomplissement et cycle achevé. Il est très symbolique dans la mythologie chrétienne où il est un nombre "saint". Il y a 12 mois dans l'année, 12 heures le jour et 12 la nuit ; il y a 12 signes du Zodiaque, 12 dieux dans l'Olympe, 12 travaux d'Hercule, 12 tribus d'Israël et 12 apôtres de Jésus. Le nombre est divisible par 2, 3, 4, ou 6 alors que 13 n'est divisible que par 1 ou par lui-même seulement. Treize est plutôt source de déséquilibre et tombe dans une portion opposée du divin, et marque une évolution fatale vers la mort, vers l'achèvement d'une puissance et d'un accomplissement.
Sources : Wikipedia

Le saviez-vous ?

- "13 jeux de mort" est le second film de Chukiat Sakveerakul qui avait précédemment réalisé "Pisaj" (Evil), déjà un film d'horreur (film de fantômes pour être précis).

- Gros succès en Thaïlande, "13 jeux de mort" a remporté de nombreux prix, engrangé une suite et les droits ont été vendus à Weinstein pour un remake américain...

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lundi 14 juin 2010

CALIFORNIA MAN

"California Man" ou comment un homme pré-historique décongèle et se retrouve projeté dans le lycée de "Beverly Hills 90210"...
Deux copains, Stoney et Dave, découvrent un homme des cavernes prisonnier d'une épaisse couche de glace, qui a maintenu intactes ses fonctions vitales. Baptisé Chainon (Link en anglais), l'homme de Néandertal leur apprend la cool attitude, clef du succès avec les filles.

Fiche technique


Date de sortie cinéma : 14 août 1993
Réalisé par Les Mayfield
Long-métrage américain
Genre : Comédie
Durée : 01 h 28 min
Année de production : 1992
Titre original : Encino Man

Distribution
Sean Astin :
Dave Morgan
Brendan Fraser : Link
Pauly Shore : Stoney Brown
Megan Ward : Robyn Sweeney
Robin Tunney : Ella
Michael DeLuise : Matt Wilson

La bande-annonce

Critique perso

Voici une petite comédie sans vraiment de prétentions, dans laquelle on a le plaisir de retrouver pas mal d'acteurs devenus célèbres à leurs débuts...
Pour commencer Sean Astin, dans le rôle de David, le petit gros sympa, boudé par les filles, tête de turc des machos du lycée, et désespèrement en quête de reconnaissance, bref un personnage dans lequel tout le monde se retrouve, mais qui finalement, n'est pas super drôle...
Il se fait largement volé la vedette par Stoney, son meilleur pote, à la dégaine d'hippie new age efféminé, carrément space, qui sort répliques qui tuent sur répliques qui tuent et qui se révèle finalement comme le personnage le plus attachant du film.
Enfin, Brendan Fraser, rebaptisé Chaînon car il est le chaînon manquant ! (et ouais, les traducteurs français se sont pas trop foulés sur ce coup là... Pour info, en anglais c'est Link) Souci : avec ses yeux bleus méditérranée et son sourire colgate, Fraser est loin d'être crédible en cro-magnon... Mais bon, finalement on est pas non plus dans une reconstitution historique donc, finalement, ça passe pas trop mal au vu des gags et des mimiques qu'il assure assez bien et qui font mouche la plupart du temps.
Donc, évidemment, si vous aimez chercher la petite bête et que les histoires à dormir debout vous collent des boutons, évitez de regarder ce film car vous allez vous réveiller avec un urticaire carabiné ! En effet, l'histoire est CARREMENT tirée par les cheveux, c'est le moins qu'on puisse dire !
Que dire de plus, à part que le film joue pas mal sur le comique de situation, plus que sur les répliques drôles et qu'il souffre d'un sérieux manque de rythme. Cependant, les personnages, à défaut d'être super drôles sont tout de même bien attachants.
Conclusion : Un film plus sympa que drôle, à voir quand on a rien de mieux à regarder.

Focus - Brendan Fraser

Brendan Fraser passe son enfance à la fois aux Etats-Unis et en Europe, puis s'installe finalement à Seattle pour terminer ses études. Après un court passage sur les planches, l'Américain débute sur grand écran au début des années 90. Son premier rôle d'importance intervient en 1992 avec le drame La Différence, dans lequel il partage l'affiche avec Matt Damon et Chris O'Donnell.
Le début de carrière du comédien, placé sous le sceau du drame, est un peu trompeur, même si sa prestation dans Gods and Monsters lui vaut de nombreux éloges. Brendan Fraser se spécialise en effet plutôt dans le registre comique, son visage bonhomme très expressif faisant notamment recette dans California Man (1992), Radio Rebels (1994) et surtout le film Disney George de la jungle (1997), où il campe un Tarzan pour le moins décalé.

En 1999, Brendan Fraser connaît la gloire internationale grâce à son personnage d'aventurier dépassé par les évènements dans La Momie, rôle qu'il reprendra à deux reprises dans Le Retour de la momie (2001) et La Momie 3 : la tombe de l'empereur dragon (2008). Toujours très attaché à la comédie, il s'amuse à incarner différents personnages dans Endiablé, participe au loufoque Monkeybone et donne la réplique à des héros animés dans Les Looney Tunes passent à l'action.

En 2003, Brendan Fraser prouve sa capacité à incarner des rôles dramatiques forts, en témoignent ses prestations dans Un Américain bien tranquille, thriller de Phillip Noyce où il donne la réplique à Michael Caine, et Collision, Oscar du Meilleur film en 2005. Mais il semble toujours privilégier le cinéma de divertissement, revenant en 2008 au cinéma d'aventure avec Voyage au centre de la Terre - 3D.

Après avoir joué dans le teenage movie Coeur d'encre et fait une apparition dans le blockbuster G.I. Joe - Le réveil du Cobra, Brendan Fraser retourne au drame en 2010 avec Mesures exceptionnelles dans lequel il incarne un père de famille qui fait appel à un scientifique controversé (Harrison Ford) pour trouver un remède à la maladie génétique dont sont atteints ses enfants.

Biographie trouvée sur le site Allo Ciné

Ouvrez l'oeil... Robin Tunney

Dans un second rôle, on peut apercevoir Robin Tunney, qui tient le rôle d'Ella, la meilleure copine branchée de Robyn (la gentille fille dont est amoureux David).
Ce nom ne vous dit rien ? Pourtant vous l'avez sans déjà doute aperçue dans les séries "Prison Break" ou encore "The Mentalist" ou encore dans des long-métrages tels que "Dangereuse Alliance", "La fin des temps", "Hollywoodland" ou encore "Vertical Limit"...

Ouvrez l'autre oeil, maintenant...

Mais qui est donc cette jeune actrice qui aligne en tout et pour tout deux misérables répliques tout au long du film ?
Un indice : elle s'est aussi faite écrabouiller alors qu'elle essayait de se sauver par la chattière pour échapper à un tueur psychopathe dans "Sceam".
Non ? Vous ne devinez pas ? Bon, autre indice alors, qui va obligatoirement vous faire trouver : Elle a aussi appartenu à une célèbre famille de sorcières...
Et oui, vous avez bien deviné ! Rose McGowan tient ici l'un de ses tout premiers rôles en incarnant Mona, un lycéenne qui observe incrédule les exploits de Chaînon .

Ah, les années 90...

Si vous regardez "California Man", vous serez replongé dans l'univers des lycées américains à la "Beverly Hills", qui ne sont pas sans rappeler la jungle amazonienne, où les sportifs font la loi et harcèlent les pauvres petits gars qui n'ont rien demandé à personne, sauf peut-être de sortir avec la plus jolies fille du bahut...
Et oui, ce film nous transporte de nouveau dans le monde merveilleux des nineties avec son cortège de tenues bigarrées et fluorescentes, chemises à grands carreaux tape-à-l'oeil pour ces messieurs, mini-jupes moulantes à fleurs pour ces demoiselles...
Le film est tellement estampillé "années 90" que ça en fait mal aux yeux : pour vous en convaincre, il vous suffit de jeter un coup d'oeil à la coiffure de Brendan Fraser, vibrant hommage au grunge ou à Wayne's World, allez savoir, et qui est là pour nous rappeler que la mode des années 90, et ben c'était vraiment n'importe quoi.

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Quizz créé sur Quizz.biz

Le saviez-vous ? Brendan Fraser n'était pas le premier choix pour "California Man"

Nicolas Cage ainsi que Jim Carrey ont tous deux été présentis pour incarner le rôle de Link/Chaînon avant que le rôle soit finalement attribué à Brendan Fraser.